24 Septembre 2023
Qui est responsable de ma vie ? MOI et en aucun cas le médecin le mieux intentionné
Je suis seul décideur de ma vie. Non ce n'est pas égoïste, ce n'est pas individualiste, au contraire :
Dès lors que je décide de ma mort future, préparée et programmée, j'en parle d'abord à mes proches et j'argumente ma décision, je leur fais partager mes souffrances et mon désir d'en finir. On en parle ensemble, je leur demande de respecter mes idées même si ce ne sont pas les leurs. Je prépare avec eux si nécessaire la suite de la vie sans moi. Je leur laisse des souvenirs, une trace … mais demain ils vivront leur vie.
J'en parle aussi aux médecins que j'ai informé de ma volonté de refuser désormais tout traitement et soin hors soulagement des souffrances morales et physiques.
Je leur ai dit ma préférence pour la sédation finale ou pour la mort choisie programmée très rapide, accompagnée de certains proches (ceux qui le voudront).
J'ai écrit mes volontés pour ma fin de vie dans mes directives anticipées et je demande qu'on les respecte !
Curieusement
on appelle euthanasie passive la sédation terminale = mort lente (arrêt des traitements et soins, cas d'arrêt d'obstination déraisonnable)
décidée par un médecin actif sur un patient passif qui subit
et on appelle euthanasie active (ou suicide assisté) le cas de la mort très rapide
décidée par un patient actif et un médecin passif
au service du patient pour soulager ses souffrances...
Paradoxe des mots! Serait-ce à cause d'un pouvoir médical patriarcal encore jamais démenti ?
Dans l'aide à la mort choisie (qu'elle prenne la forme d'euthanasie ou de suicide assisté)
l'actif c'est le malade qui décide d'anticiper une mort qui vient avec des souffrances inapaisables ,
le passif c'est le médecin qui accepte d'aider (il a le droit de refuser) dans le cadre de la loi
l'intention est la même : celle du patient qui décide d'arrêter sa vie
l'aide du médecin est indispensable pour rédiger l'ordonnance et ensuite se procurer le produit :
le médecin est responsable de son ordonnance, il doit respecter le cadre de la loi
ensuite petite différence de forme mais pas d'intention : si le malade peut prendre le médicament sans aide il le fait, sinon le médecin (ou un infirmier) lui injecte
Lorsque la sédation terminale est faite à la demande du patient, c'est la même chose, sauf que le patient préfère cette forme de fin de vie : mort lente (on voudrait moins de 48h) mais non programmée exactement... la plupart souhaitent être accompagnés de leurs proches .
Le médecin qui les accompagne va là encore rédiger l'ordonnance des médicaments, se les procurer, et les donner au malade, dont il sait que la vie va s'arrêter, à sa demande, pour ne plus souffrir, dans le cadre de la loi.
La loi concernant la sédation terminale doit changer : cela doit être possible sans attendre les tout derniers jours de vie, quand cela devient inutile... .