9 Février 2024
on doit s'attendre à quoi ? Report sine die ? abandon pur et simple ?
Catherine Vautrin : Ministre du travail, de la santé et des solidarités, très prudente... formation en droits des affaires.
mariée à Jean-Loup Pennaforte, professeur des universités et chef de clinique au CHU de Reims
Frédéric Valletoux : Ministre de la santé, ancien journaliste, Président de la Fédération hospitalière de France pendant 10 ans, était opposé au projet de loi en juin 2023 : a-t-il revu sa copie depuis ?
Cette tribune était le fait de 6 députés dont Frederic Valletoux
un seul était soignant Yannick Neuder (cardiologue : M Leonetti disait qu'il avait choisi la cardiologie parce que dans ce domaine il ne voyait pas de longues agonies qu'il ne supportait pas … ) : Jean-Louis Bourlanges, André Chassaigne, Astrid Panosyan-Bouvet, Dominique Potier, Frédéric Valletoux, Yannick Neuder Ils se permettent de parler à la place des soignants mais desquels ?
« parmi ceux qui s’inquiètent d’une potentielle évolution figurent la plupart de nos soignants. »
C'est faux tout simplement.
Certes la majorité des soignants spécialisés en soins palliatifs sont contre : mais ils sont très peu nombreux et ne suivent que 13% des mourants...
Ils ont été formés trop souvent par la SFAP société française de soins palliatifs, dont l'existence même a été fondée contre les « euthanasies = aides actives à mourir » pratiquées autrefois sans trop d'états d'âme :
Autrefois, il n'y a pas si longtemps, une cinquantaine d'années, le médecin suivait son patient jusqu'à la mort, il allait chez lui, il le connaissait bien et l'aidait à éviter des souffrances de fin de vie inutiles, personne ne s'occupait de savoir comment. Tout le monde était satisfait de cette médecine qui évitait les souffrances de la fin de la vie lorsqu'elle était trop dure.
L'idéologie de la SFAP est celle des religieux : empêcher toute mort volontaire, y compris dans la fin de la vie, il est vrai que c'est une mine d'or... pour tous ceux qui y travaillent et pour big pharma :
lu récemment dans les journaux économiques : l'industrie des soins palliatifs a gagné 30% de plus en 2023 et prévoit une augmentation encore de 30% en 2024.
Même si cela coûte une fortune à la sécu et aux complémentaires santé... mais ce sont les citoyens qui payent ! La santé est loin d'être gratuite !
« Ces personnes des SP disent : la demande de mort est un cri de souffrance » :
souffrance morale d'abord du "mourant" de constater qu'on ne le respecte pas,
c'est d'abord UN DESIR DE MAITRISER SA VIE , donc sa mort.
« Un soignant ne doit jamais disposer du droit de vie ou de mort sur celui qui se confie à lui. »
Cela ne correspond pas à l'idée de l'aide médicale à mourir, évidemment le soignant ne va pas tuer le malade ! L'ESSENTIEL EST LE RESPECT DES VOLONTÉS DE LA PERSONNE.
Ce n'est pas au soignant de décider à la place du « mourant » , c'est à celui ou celle qui va mourir de décider :vivre encore un peu malgré les difficultés, ou dire stop , çà suffit ! Je préfère mourir que de vivre dans ces conditions.
« Chacun doit pouvoir continuer à partager avec celui qui le soigne ses peines et ses craintes les plus intimes sans que jamais le lieu où l’on soigne ne puisse être celui où l’on donne la mort. »
Nul soignant ne « donne » jamais la mort, l'aide médicale à mourir n'est pas un meurtre : c'est bien une aide pour respecter la volonté de la personne qui va mourir de toutes façons, pour qu'elle souffre le moins longtemps possible.
« la seconde conviction qui nous réunit est une forme de fierté de la loi française actuelle :
volonté d’offrir à chacun un cadre médical digne et humain, QUE JE NE VOIS PAS
soulager les souffrances IMPOSSIBLE DANS NOMBRE DE CAS
offrir à tous une fin d’existence décente..... CE N EST PAS CE QU ON CONSTATE LOIN DE LA !
EH BIEN MOI J AI HONTE DE CETTE LOI DE SANTÉ FRANÇAISE qui discrimine les « mourants » (on traite la fin de vie à part de la vie ! ) et ne les respecte pas en leur interdisant une mort accélérée s'ils la réclament pour mourir selon leur propre dignité !
HONTE DE CES MEDECINS QUI VEULENT NOUS IMPOSER UNE SURVIE QUAND ON N EN VEUT SURTOUT PAS
HONTE DE CES MEDECINS QUI SE MOQUENT DE NOS SOUFFRANCES, on dirait qu'ils prennent plaisir à les prolonger...
« l'accès aux soins palliatifs est insuffisant : 2 tiers des personnes n'y ont pas accès »
OUI, MAIS parce qu'on ne parle que des unités de soins palliatifs , et pas de ces soins que tous les médecins doivent pouvoir donner ! (et ne donnent pas toujours)
« et, dans 21 départements, il n’existe aucun service adapté aux situations les plus complexes ».
L'ÉCHELLE DU DÉPARTEMENT EST TRÈS MAUVAISE : il faudrait ?
une unité de SP en Creuse et en Lozère (moins de 100 000 hab)
une unité aussi dans le 93 : 1 650 000 hab ? Très Inégalitaire !!!: il en faudrait 16 fois plus!
« La mise en œuvre des soins palliatifs pour tous est, à notre sens, un préalable éthique à l’examen même de toute légalisation éventuelle d’une forme de mort médicalement provoquée. »
NON ce n'est pas parce qu'on a oublié de former tous les médecins aux soins palliatifs : obligation depuis 1986, (les spécialistes sont surtout utiles à la recherche et à la formation des soignants) qu'il faut pour autant NE PAS RESPECTER LA VOLONTÉ DE CEUX QUI PRÉFÈRENT ACCÉLÉRER LEUR MORT
alors que pour eux la mort est certaine et s'accompagne de souffrances et handicaps dont ils ne veulent plus : ras le bol des prolongations de vie dans un état de souffrances morales et physiques incurables y compris avec des soins palliatifs , pour ceux qui les refusent !
« Les personnes les plus fragiles, les plus isolées ou les plus précaires sont celles qui craignent le plus de peser sur leurs proches et sont, de fait, les plus concernées par les demandes de mort anticipée. »
FAUX : La plupart de ceux qui demandent une aide à mourir en Belgique ou en Suisse sont au contraire très entourés par leurs proches.
« Nous savons aussi que le monde soignant se sent désemparé » :
EN PARTIE : IL N'Y A PAS UNICITÉ DE PENSÉE chez les médecins et les soignants, pas plus que chez les usagers de la santé = tous les citoyens .
Nombre d'entre eux seraient très contents d'un respect effectif de la volonté des personnes demain, et de la liberté donnée aux citoyens quant à leur choix de vie et de mort.
PLUS DE LA MOITIÉ DES MÉDECINS, 77 % DES ANESTHÉSISTES, 65% DES INFIRMIERS... ESPÈRENT QUE LA LOI PERMETTRA DEMAIN DE RESPECTER LA VOLONTÉ DES MOURANTS :
PROLONGER LEUR VIE, NE RIEN FAIRE, ACCÉLÉRER LA MORT QUI VIENT.
Et soulager bien évidemment du mieux possible les souffrances, en acceptant qu'il existe des souffrances inapaisables : la médecine ne fait pas de miracles !